Lutte contre la mortalité maternelle et néonatale.

Chers sœurs,

Avant tout propos, je voudrais vous exprimer ma joie de me joindre à vous, pour ensemble nous adresser contre la mortalité maternelle et néonatale.

Un mal qui paralyse gravement notre continent quand on sait que la femme et l’enfant.

C’est pourquoi, la santé de la mère et de l’enfant est et demeure une priorité pour mon pays, en témoigne la mise en œuvre de politiques et de stratégies visant à réduire le nombre de décès des femmes et des nouveau-nés.

Je citerai entre autre :

• Elaboration d’un document de politique nationale de la santé de la Reproduction visant  la réduction de la Mortalité Maternelle, Néonatale et infantile
• Elaboration de la Feuille de route (2008- 2013) pour l’accélération de la Mortalité Maternelle, Néonatale et infantile
• Création d’une Direction de coordination du Programme Nationale de la Santé de la Reproduction et de la Planification familiale
• Mise en place de la Cellule mère-enfant, multisectorielle regroupant les Sociétés savantes, les Enseignants d’Université, Certains programmes nationaux de santé, des ONG, la Société civile et les Partenaires techniques et financiers œuvrant pour la santé
• Nouvelle législation fixant l’âge minimum au mariage des adolescentes à 18 ans et interdisant le mariage forcé (civil et/ou coutumier)
• Nouvelle législation interdisant les Mutilations Génitales Féminines
• Organisation chaque année d’une journée dotée d’un prix de la maternité la plus accueillante depuis 2009 dans le but de susciter la qualité des soins en vue d’une amélioration de l’utilisation des services de santé de la reproduction
• Existence d’initiatives localisées de Prise en charges des Fistules Obstétricales.
• l’élaboration en 2008 de la Feuille de route pour l’accélération de la Mortalité Maternelle, Néonatale et infantile et sa mise en œuvre
• Nouvelle législation interdisant les Mutilations Génitales Féminines
• Organisation chaque année d’une journée dotée d’un prix de la maternité la plus accueillante depuis 2009 dans le but de susciter la qualité des soins en vue d’une amélioration de l’utilisation des services de santé de la reproduction
• Existence d’initiatives localisées de Prise en charges des Fistules Obstétricales dans l’Ouest de mon pays.

Des progrès bien que faibles ont été faits en matière de réduction de la mortalité des mères et des nouveau-nés passant respectivement de 597 à 543 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes et de 65 à 41 décès néonatals de 2001 à 2010.

La proportion d’accouchement par césarienne a quant à elle augmentée (de 0,78 % à 4,6 %) se rapprochant de la norme qui est d’au moins 5%. Le taux d’accouchement par personne qualifié et Prévalence contraceptive ont connu une progression.

Mesdames et Messieurs,

Malgré ces quelques progrès réalisés, force est de constater que plusieurs contraintes existent et des défis à relever. Il s’agit :

• De la faible allocation budgétaire de l’Etat au secteur de la santé
• De l’absence de Systèmes de financement durable des services de SR
• Du Plateau technique (équipements et matériels) des services de soins vétustes ou inadéquats du fait des crises successives
• De la faible implication des hommes dans la santé de la mère et du nouveau-né.

Mesdames et Messieurs,

En ma qualité de Première Dame de mon pays, avec l’appui de mon époux qui  a promis à son peuple l’accouchement gratuit lors de la récente campagne électorale, et avec le concours de  nos partenaires techniques et financiers  et de tous les intervenants dans le système de santé, je m’engage à relever un certains nombre de défis à savoir :

• Faire le plaidoyer auprès du gouvernement pour porter à 15% la part du budget de l’état alloué au secteur de la santé et particulièrement aux activités en faveur du couple mère-enfant
• Appuyer la mobilisation des communautés en particulier les hommes pour qu’ils s’impliquent effectivement dans la santé de la mère et du nouveau-né
• Prendre des mesures incitatives pour favoriser la scolarisation des filles (bourses d’études…)

Nous épouses des Chefs d’Etat, nous devons nous mobiliser pour poursuivre  le combat contre la pauvreté dans nos pays et contre ce drame qui est de mourir en donnant la vie. Je m’engage à soutenir donc toutes les actions qui rentrent dans la droite ligne de notre vision  qui est « une Côte d’Ivoire ou aucune femme ne meurt en donnant la vie et où chaque enfant nait en bonne santé et vit sainement ».