Lors de cette séance de travail, les échanges ont porté essentiellement sur les actions de la Première Dame dans le cadre de la lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants en Côte d’Ivoire.
En l’entame, Madame Dominique Ouattara a expliqué le contexte et a présenté les quatre axes d’intervention définis par les acteurs ivoiriens dans le cadre de la lutte contre le phénomène de travail des enfants en Côte d’Ivoire. En effet, il s’agit des mesures liées à la prévention du phénomène du travail des enfants, la protection des enfants victimes, la poursuite et la répression des trafiquants et enfin la coordination et le suivi-évaluation des actions. «(…) Nous sommes confrontés à deux problèmes majeurs en Côte d’Ivoire. Nous avons des enfants qui viennent de l’extérieur pour travailler dans des plantations et nous avons aussi des parents qui font travailler leurs enfants. Maintenant que l’école est obligatoire en Côte d’Ivoire, nous leur faisons comprendre qu’il n’est plus possible de faire travailler les enfants dans les plantations. Et qu’ils doivent aller plutôt à l’école », a-t-elle expliqué Madame Dominique Ouattara. Ensuite la Première dame s’est longuement apesantie sur les défis clefs à relever tels que la traçabilité de la chaîne d’approvisionnement du cacao pour s’assurer que les enfants ne soient pas utilisés dans sa production, la lutte contre l’utilisation des enfants dans les plantations situées dans les forêts classées dont les difficultés d’accès mettent en mal les actions de lutte et la lutte contre la traite transfrontalière.
A ces défis la Première Dame Dominique Ouattara a ajouté la lutte contre l’orpaillage clandestin et illégal et enfin, le renforcement de la communication et de la visibilité au plan international des efforts de la Côte d’Ivoire vis à vis du fléau.
Pour Madame Dominique Ouattara, des efforts, bien qu’ayant été reconnus par le BIT et l’USDOL à l’issue de missions d’explication auprès de ces institutions, des actions vigoureuses, restent à mener pour aboutir à l’éradication du fléau. Dans ce cadre, l’épouse du chef de l’Etat a cité l’élaboration de mesures tendant à l’accroissement le pouvoir des inspecteurs du travail pour les rendre plus efficaces, l’augmentation du nombre des unités spécialisées de la police pour lutter contre le fléau, l’effectivité du mécanisme de traçabilité des plantations de cacao, l’accentuation de la communication internationale dans les pays anglophones, le renforcement de la lutte contre la pauvreté en milieu rural et bien d’autres mesures.
Madame Jennifer Townson a salué l’important travail abattu par la Première Dame. Elle l’a félicité pour les résultats obtenus et l’a fortement encouragée Elle a également fait des suggestions pour enrichir les mesures de lutte .Madame Jennifer a proposé entre autre à la Première Dame d’user davantage des tribunes des Nations Unies pour parler du phénomène, demander au gouvernement ainsi que aux entreprises opérant dans le domaine du cacao qu’ils communiquent régulièrement sur les actions qu’ils mènent en faveur des enfants et enfin elle a proposé la mise sur pied d’un réseau international des alliés sur ce fléau qui va englobé les Etats-Unis d’Amérique, la Grande Bretagne et la Côte d’Ivoire.
La Première Dame a invité ses hôtes à venir visiter la Côte d’Ivoire afin d’intensifier ces échanges.