Première dame de Côte d’Ivoire

NEWS

Lutte contre le VIH et la Tuberculose pédiatrique : La Première Dame Dominique Ouattara plaide pour l’égalité dans l’accès des traitements

21 000 enfants vivent avec le VIH en Côte d’Ivoire. 15% des nouvelles infections tuberculeuses, surviennent chez les enfants de 0 à 14 ans. Ces chiffres effrayants ont été révélés par Madame Dominique Ouattara, Première Dame de Côte d’Ivoire, le mardi 08 juin 2021, lors de la cérémonie d’ouverture de la Consultation Nationale sur le VIH et la Tuberculose pédiatrique.

Organisée par le Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle en partenariat avec l’ONUSIDA, cette consultation nationale va se dérouler du 08 au 09 juin 2021 sur les bords de la lagune Ebrié.  En effet, pendant deux (02) jours, les experts du Ministère de la Santé, de l’ONUSIDA et des ONG partenaires vont se pencher sur l’épineuse problématique de l’accès aux traitements contre le VIH et la Tuberculose pédiatrique en Côte d’Ivoire.  Durant ces travaux, ils discuter sur les défis majeurs, les solutions et les actions prioritaires nécessaires afin de garantir l’accès à des soins appropriés aux enfants vivant avec le VIH et le Tuberculose.

La cérémonie d’ouverture de cette importante consultation a été placée sous le parrainage de la Première Dame Dominique Ouattara, Ambassadeur Spécial de l’ONUSIDA. Elle a enregistré également la présence de M. Pierre Dimba, Ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle (CMU), M. Patrick Brenny, Directeur Régional de l’équipe d’appui de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, et de bien d’autres personnalités.

Profitant de cette tribune, Madame Dominique Ouattara, Ambassadeur de l’ONUSIDA, a dénoncé l’inégalité d’accès aux traitements contre  le VIH et la Tuberculose chez les adultes et chez les enfants.  En effet, citant l’ONUSIDA,  Madame Dominique Ouattara a soutenu qu’en 2020, seulement 49 % des enfants vivant avec le VIH  en Côte d’Ivoire avait  accès aux ARV (Antirétroviraux) contre 75 % chez les adultes.  Une inégalité qui dévoile les difficultés d’accès aux traitements contre cette pandémie des enfants. « Selon l’ONUSIDA, seulement 49% des enfants vivant avec le VIH en Côte d’Ivoire, étaient sous traitement antirétroviral en 2020, alors que 75% des adultes vivant avec le VIH avaient accès aux antirétroviraux. Nous devons réduire ces inégalités », a soutenu l’épouse du Chef de l’Etat. Poursuivant son analyse, la Première Dame a révélé que les enfants malades du VIH et de la Tuberculose  font l’objet de sous-diagnostique. Cette situation diminue considérablement leur chance de grandir sans faire la maladie.  « Le constat est que: nos enfants sont sous-diagnostiqués pour le VIH et pour la tuberculose, et ils n’ont donc pas suffisamment accès à des traitements efficaces contre le VIH, qui leur permettraient de bien grandir et de fêter leur cinquième anniversaire sans maladie ni souffrance », a-t-elle dénoncé avec la plus grande fermeté. Cependant,  l’espoir reste permis car avec l’évolution de la médecine et des recherches, des traitements existent désormais et peuvent sauver la vie des  enfants malades.  Ainsi, l’Ambassadeur Spécial de l’ONUSIDA a lancé du haut de cette tribune un appel à la mobilisation de l’ensemble des acteurs impliqués dans la lutte contre le VIH pédiatrique à plus de synergie d’action afin de favoriser un accès équitable au traitement pour tous les malades sans exception. « Ces traitements existent, avec le développement récent de nouvelles formes pédiatriques optimales et il faut les administrer à nos enfants. C’est pourquoi, je lance un appel solennel à tous et à toutes : familles, leaders coutumiers et religieux, organisations de la société civile, partenaires au développement, acteurs du secteur public et privé du domaine de la santé.  Ensemble, œuvrons pour l’élimination du sida et de la tuberculose pédiatriques. Et ensemble, œuvrons pour atteindre la certification de l’élimination de la Transmission Mère enfant du VIH d’ici 2025 », a-t-elle lancé, avant de conclure : «Nous pouvons y arriver, si nous garantissons l’accès immédiat à des moyens de diagnostic appropriés et à des régimes de traitement optimaux à nos enfants ». Avant de terminer, Madame Dominique Ouattara a appelé  les experts en conclave de proposer une feuille de route « audacieuse qui permette à la Côte d’Ivoire de réaliser ses engagements en faveur des enfants vivant avec le VIH et la tuberculose; ensuite, en faveur de l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH ; et enfin, en faveur de la promotion du traitement pédiatrique ».

Pierre Dimba, Ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle a remercié Madame Dominique Ouattara, Ambassadeur de l’UNUSIDA pour son engagement pour la cause des femmes et les enfants. Pour lui, l’engagement contre la transmission mère-enfant du VIH a permis d’accélérer la lutte et la prise en charge des enfants malades du VIH. En outre, il s’est réjoui de l’ouverture de cette consultation nationale dont les résultats et la feuille de route sont attendus avec impatience par le Gouvernement ivoirien.

S.E.M Richard Keith Beth Bell, Ambassadeur des Etats Unis d’Amérique en Côte d’Ivoire, représentant du Plan d’Urgence Présidentiel de Lutte contre le SIDA (PEPFAR) a quant à lui, dressé le bilan financier de la lutte contre le VIH/SIDA. Selon ce dernier, le PEPFAR qui est une initiative internationale du gouvernement américain pour sauver et améliorer les vies des personnes infectées ou exposées à l’infection du VIH/SIDA, a financé au cours des années précédentes,  la stratégie de lutte  de la Côte d’Ivoire,  à hauteur de 1,7 milliards de dollar américain.

Patrick Brenny, Directeur Régional pour l’appui des équipes de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a salué les progrès effectués dans le cadre de la lutte. Mais ceux-ci, la pandémie est loin d’être endigué, selon ce dernier, car la lutte a laissé sur le bas-côté de la route, des franges des sociétés telles que les enfants et les adolescents. Il s’est offusqué que le SIDA et les maladies opportunistes continuent de tuer des dizaines de milliers de personne chaque année. « Le SIDA n’est pas terminé, mais nous pouvons y mettre un terme un unissant nos efforts », a-t-il conseillé.

Jean-Marc Yacé, Maire de la commune de Cocody a félicité l’ONUSIDA pour l’organisation de cette consultation nationale.

Retour en haut