Comment se passe une journée type de Première Dame?
Je commence ma matinée en gérant les problèmes d'intendance, comme le font toutes les épouses. Ensuite, lorsque je n'ai pas d’obligations officielles, je vais à mon Cabinet pour faire le point avec mes collaborateurs sur les projets en cours et donner des audiences aux personnes qui souhaitent me rencontrer. Dans la journée, j'essaie de consacrer une heure à faire mon sport et une partie de ma journée à voir les enfants. Lorsque c'est possible, et lorsque le Président est disponible, nous passons nos soirées tranquillement à la maison. Bien sûr, ce programme est complètement différent, si nous sommes en voyage officiel ou en déplacement à l'intérieur du pays, ou encore si nous recevons des invités de marque en Côte d'Ivoire.
Influencez-vous votre époux pour certaines décisions politiques ?
Je n'interfère jamais dans les prises de décisions politiques de mon époux. Je préfère, de loin, me consacrer au social.
Vous étiez PDG d'un groupe immobilier international, AICI. Etes-vous toujours dans les affaires ?
En effet, avant l'accession de mon époux à la magistrature suprême, j'ai mené une carrière de chef d'entreprise, conjointement à des actions caritatives avec ma fondation Children OfAfrica. Mon choix de carrière s'est fait tout naturellement, car je suis diplômée en expertise immobilière et en administration de biens. J'ai créé en 1979, le groupe immobilier AICI international, dont j'ai été le PDG, et qui est implanté dans plusieurs villes d'Afrique et d'Europe. Aujourd'hui, c'est ma fille Nathalie qui a pris ma succession.
Un autre pan de mon parcours professionnel a été l'acquisition, en 1998, de la marque Jacques Dessange aux Etats-Unis. J'ai été alors PDG de la compagnie "French Beauty Services " qui regroupait les franchises et les écoles de coiffure aux Etats-Unis, ainsi que les salons de coiffure et instituts de beauté de New-York et Washington. Je m'en suis séparée dès que mon époux a été élu. Comme vous le voyez, j'évoque toutes ces activités au passé, c'est dire que j'y ai complètement renoncé, au profit d'actions sociales en faveur de mes concitoyens.