Première dame de Côte d’Ivoire

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Lutte contre la désertification : Le plaidoyer de la Première Dame Dominique Ouattara

La Première Dame, Madame Dominique Ouattara a présidé le Caucus du genre et l’égalité des sexes de la 15ème Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (COP15), le lundi 9 mai 2022.

La cérémonie est déroulée à la patinoire du Sofitel Hôtel Ivoire. Elle a enregistré la participation de Madame Denise Tchisekedi, Première Dame de la République Démocratique du Congo. Egalement présents des représentants du système des Nations Unies, Madame Maïmouna Koné, épouse de Monsieur le Vice-Président, Madame Florence Achi, épouse de Monsieur le Premier Ministre, ainsi que des Présidents d’institutions, des membres du Gouvernement et des Ambassadeurs accrédités en Côte d’Ivoire.

Cette deuxième édition du Caucus accueille des leaders mondiaux à l’effet de positionner la question du genre au centre des débats relatifs aux changements climatiques et à la désertification, et surtout d’accélérer l’accès équitable des femmes à la gestion des ressources terrestres. Ainsi, ce rassemblement de grande envergure de dirigeants mondiaux est l’occasion de définir le rôle des femmes dans les initiatives de restauration des terres et de gestion des ressources en eau, tout en améliorant les moyens de subsistance des populations vivant dans les zones rurales.

Prenant la parole, lors de ce Caucus, Madame Dominique Ouattara, Première Dame de Côte d’Ivoire, a plaidé pour l’amélioration de la condition de vie des femmes à travers la facilitation de leur accès à la terre.  Cette condition impactera non seulement qualitativement leur vie, mais aussi, leur permettra d’être des agents de développement dans la société.  Aussi, l’épouse du Chef de l’Etat ivoirien a appelé les décideurs à tout mettre en œuvre pour améliorer les conditions de vie des femmes qui impactera directement la vie des nations. « (…) Car, améliorer la vie des femmes, c’est améliorer la vie de toutes les nations. C’est en raison de cette corrélation positive entre le statut global des femmes et le bien-être de toute une nation, que ce caucus du genre doit permettre de faire des progrès significatifs dans ce sens et poser des gestes concrets. J’en appelle donc à une meilleure participation des femmes à la vie économique et à l’accroissement de leur pouvoir d’action pour renforcer leurs droits. Ceci leur permettra d’avoir la maîtrise de leur vie et d’exercer une influence au sein de la collectivité », a plaidé Madame Dominique Ouattara.

Désertification : source de pauvreté des nations

Mais bien avant, la Première Dame a souligné l’importance de la participation des femmes dans la vie économique des pays. Pour elle, cette participation est d’autant plus difficile que les femmes sont confrontées à des difficultés d’accès aux terres cultivables et aux domaines foncier.

« (…) Cet état de fait, les placent ainsi dans une position permanente de faiblesse et d’insécurité foncière qui les empêchent de s’investir pleinement et en toute quiétude dans les productions agricoles », a déclaré Madame Dominique Ouattara.  D’où pour Madame Dominique Ouattara, ce caucus sur le genre revêt une importance capitale dans la prise de conscience que la désertification est non seulement une des causes de la pauvreté dans les pays, et elle impacte négativement le bien-être des femmes. « Je place beaucoup d’espoirs dans ce caucus du genre car nous savons tous comment la désertification appauvrit les nations en détruisant les économies, ou comment elle relègue nos enfants dans un avenir sombre, comment pour des millions de femmes, cela se traduit par un cycle sans fin de la pauvreté. Nos sœurs passent des heures à chercher de l’eau, à labourer un sol aride en plus d’effectuer leurs tâches ménagères habituelles », a soutenu Madame Dominique Ouattara. Avant d’ajouter : « La désertification contribue donc à détériorer la santé des femmes et les rend plus vulnérables. En effet, parce qu’elles entretiennent un rapport direct avec la terre, les femmes doivent bénéficier d’une attention particulière de la part des gouvernements, des Nations Unies, des bailleurs de fonds et de tous. En somme, ce caucus doit apporter des réponses concrètes aux problèmes inhérents aux femmes face aux changements climatiques ».

L’appel de Dominique Ouattara aux décideurs

Aussi, pour remédier à ce problème, Madame Dominique Ouattara a lancé un appel à l’endroit des Gouvernements, des bailleurs de fonds et des Nations Unies afin que les femmes bénéficient d’une attention particulière et soutenue. Pour l’épouse du Chef de l’Etat ivoirien, ce caucus doit « apporter des réponses concrètes aux problèmes inhérents aux femmes face aux changements climatiques ».

Profitant donc de cette assemblée, Madame Dominique Ouattara a présenté les acquis du pays en matière d’autonomisation des femmes. « En la matière, notre pays la Côte d’Ivoire est très actif dans la recherche des solutions contre la déforestation, la dégradation des terres et le changement climatique en relation avec la problématique du genre », a soutenu la Première Dame.

En effet, l’épouse du Chef de l’Etat a présenté l’initiative d’Abidjan ou « Abidjan Legacy Program » qui est une réponse de la Côte d’Ivoire à la mise en œuvre des résolutions de la COP15 où les stratégies d’autonomisation des femmes occupent une place importante. Aussi, Madame Dominique Ouattara a présenté son programme de financement des microprojets des femmes dénommé le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI). Selon elle, ce programme lancé depuis 2012 a permis à plus 300.000 femmes d’être autonome. Au total, ce sont près de deux (2) millions de personnes qui sont aujourd’hui sorties de la pauvreté grâce à ce programme.

Madame Denise Tchisekedi, Première Dame de la République Démocratique du Congo (RDC), a également lancé un appel à l’endroit des différents experts afin d’apporter des réponses aux difficultés d’accès des femmes aux terres. Pour cette dernière, malgré que celles-ci représentent la moitié de la main d’œuvre agricole, elles ne détiennent que 18 % de ces terres.

Messieurs Ibrahim Thiaw, Secrétaire Exécutif de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification et Abdulla Shahi, Président de la 76ème Assemblée Générale des Nations Unies et bien d’autres représentants du système des Nations Unies ont unanimement appelé les nations à la défense des droits des femmes en leur permettant un accès équitable aux terres.

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