Le rideau est tombé ce jeudi 2 août 2018 au centre de conférence de Ouaga 2000, sur le séminaire régional de haut niveau sur la promotion de la sensibilisation à la lutte contre le cancer et les programmes de plaidoyer dans les Etats africains membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) en présence de huit épouses de Chefs d’Etat et plusieurs bailleurs de fonds.
Au nom de la Côte d’Ivoire, la Première Dame, Madame Dominique Ouattara qui avait à ses côtés M. Aouélé Eugène Aka, ministre de la santé et de l’hygiène publique et les experts nationaux, a partagé l’expérience de la Côte d’Ivoire dans la lutte contre le cancer.
« En Côte d’Ivoire, chaque année, il y’a 15000 nouveaux cas de cancers enregistrés, dont 8000 cas chez les femmes, avec un âge moyen de 47 ans.
Dans 75% des cas, il s’agit malheureusement de découvertes tardives avec une mortalité élevée. Le cancer est donc un véritable problème de santé publique dans notre pays, comme partout ailleurs en Afrique », a indiqué l’Epouse du Chef de l’Etat ivoirien. Devant un tel constat alarmant, quelles réponses des pouvoirs publics ?
La Première Dame, a expliqué que la Côte d’Ivoire a inscrit depuis 2008, la lutte contre le cancer au rang des priorités nationales. D’où la création du Programme national de lutte contre le cancer. L’impact de ce programme est désormais palpable avec des activités promotionnelles, préventives, curatives et de recherches. Résultats : ce sont 1.500.000 femmes qui ont pu être touchées par les activités de sensibilisation sur les cancers du sein et du col de l’utérus, 16000 jeunes filles ont été vaccinées contre le Human Papilloma virus (HPV), qui dans de nombreux cas sont à l’origine du cancer de l’utérus. 50.000 femmes ont été également dépistées des cancers du col de l’utérus et du sein dans plusieurs districts du pays.
Afin d’améliorer la qualité des prestations des agents de santé, 300 parmi eux ont été formées pour une meilleure prise en charge du cancer. Mieux un diplôme d’oncologie médicale a été mis en place depuis 2016 afin d’augmenter le nombre de spécialistes dans ce domaine.