Première dame de Côte d’Ivoire

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Lutte contre les Violences basées sur le genre : La Première Dame, Madame Dominique Ouattara inaugure la maison des Femmes ‘’Safe Home’’ d’Adiaké

La Première Dame, Madame Dominique Ouattara a procédé à l’inauguration de la Maison des Femmes ‘’Safe Home’’ d’Adiaké, ce jeudi 10 avril 2025. Plus qu’une simple cérémonie d’inauguration, cet évènement marque d’une pierre blanche l’engagement maintes affirmés de Madame Dominique Ouattara pour la défense de la cause de la mère et de l’enfant. En effet, la cérémonie qui s’est déroulée dans une bonne ambiance dans l’enceinte du centre flambant neuf, a enregistré la présence de plusieurs personnalités, des artistes de renom et des populations de la région d’Adiaké présent en grand nombre.

La Maison des Femmes ‘’Safe Home’’ d’Adiaké est une initiative portée par la Première Dame à travers la Fondation Childrenn Of Africa. En effet, c’est à l’occasion du 8ème dîner de gala de la Fondation humanitaire que l’épouse du Chef de l’Etat a levé des fonds pour la réalisation de deux projets majeurs notamment la reconstruction de la Case des Enfants, le centre d’accueil pour les enfants démunies et la Maison des Femmes d’Adiaké. Ce nouveau centre, conçu comme un refuge chaleureux et un véritable lieu d’accompagnement, symbolise l’engagement inébranlable de la Première Dame à protéger et soutenir les enfants et les femmes victimes de violences basées sur le genre. Ce nouveau centre compte 100 lits pour les femmes et 12 lits pour les enfants, un service médico juridique, un centre de formation, une bibliothèque, un réfectoire, une salle polyvalente, un espace multimédia, des infrastructures sportives, ainsi que des espaces de loisirs. Il est construit sur une superficie de 2 hectares en bordure de la lagune. De par sa capacité d’accueil, ‘’Safe Home’’ devient l’un des plus grands centres d’accueil pour les femmes victimes de VBG en Afrique.

Des dons d’une valeur de 170 millions F CFA offerts aux populations

Aussi pour assurer le bon fonctionnement du centre, la Première Dame a également offert deux (2) véhicules de type 4×4, des vivres et non vivre d’une valeur de 15 millions F CFA aux pensionnaires. Soucieuse du bien-être de ses sœurs, l’épouse du Chef de l’Etat a aussi offert des équipements et du matériel pour renforcer les activités des femmes de la région dans les secteurs d’activité tel que l’agriculture, le commerce, la restauration et la coiffure. Elle a également offert des équipements et du matériels pour les écoles, collèges et lycée de la région, ainsi qu’aux IFEF, à la jeunesse et aux femmes handicapées. La valeur de ces dons est estimée à 150 millions F CFA. En plus de ces dons matériels, la Première Dame a également offert des dons en espèce d’une valeur de 12 millions F CFA aux populations. Ce sont donc des dons en vivre en non vivre d’une valeur de 170 millions F CFA que la Première Dame a offert aux populations à l’occasion de cette cérémonie.  En outre, la Première Dame a tenu à renforcer le FAFCI dans la région avec un montant additionnel de 200 millions de FCFA. Ce montant fait désormais passer le FAFCI disponible dans la région à un total de 3 milliards 800 F CFA. Cette enveloppe additionnelle du FAFCI va permettre aux femmes de la région d’Adiaké et femmes victimes de VBG à être autonomes entreprenant des activités génératrices de revenus.

Dans son discours, la Première Dame a tenu à noter l’importance de la Maison des Femmes dans son combat pour la cause des femmes. En effet, ce centre vient renforcer son engagement social au profit des femmes et des enfants. « Aujourd’hui, nous inaugurons la Maison des Femmes – Safe Home – d’Adiaké, qui vient renforcer nos actions dans le secteur social, en garantissant aux femmes en difficulté, non seulement un refuge, mais aussi un tremplin vers un avenir meilleur. Cet établissement est une réponse concrète à une problématique bien réelle, à laquelle nous avons répondue à la faveur du 8ème dîner de Gala de la Fondation Children of Africa. », a rappelé Madame Dominique Ouattara. La réalisation des projets majeurs que sont la Case des Enfants et la Maison des Femmes était primordiaux pour Madame Dominique Ouattara en ce sens qu’ils touchent au bien-être des femmes et des enfants. « A cette occasion, nous avons pu récolter les fonds nécessaires à la reconstruction de la nouvelle Case des Enfants, que nous avons inaugurée l’an dernier, ainsi qu’à la construction de la Maison des Femmes Safe Home que nous inaugurons ce jour. Ces deux projets majeurs étaient primordiaux à mes yeux, puisqu’ils touchent au bien-être des femmes et des enfants qui ont toujours été au cœur de mon engagement social. », a soutenu Madame Dominique Ouattara. Pour l’épouse du Président de la République, ce centre émane de sa volonté et de son engagement à œuvrer en faveur de la protection et de l’autonomisation des femmes. « Ce centre que nous inaugurons aujourd’hui à Adiaké offrira à chaque femme qui y séjournera : un hébergement sécurisé, une prise en charge psychologique et médicale, une assistance juridique vers la réinsertion sociale et professionnelle. », a précisé Madame Dominique Ouattara. La Première Dame a terminé en lançant un appel à l’engagement commun pour mettre fin aux violences basées sur le genre. « J’achèverai en soulignant que l’inauguration de la Maison des Femmes d’Adiaké Safe Home est une avancée majeure dans la lutte contre les violences basées sur le genre. Mais, notre implication ne s’arrête pas là, car ensemble, nous devons continuer à œuvrer pour que plus aucune femme ne soit victime de violences et que chacune de nos sœurs puisse vivre en sécurité et épanouie. C’est de cette façon que nous parviendrons à protéger nos sœurs et préserver nos filles de toute forme de violence basée sur le genre. », a terminé Madame Dominique Ouattara.

Les données alarmantes sur les violences faites aux femmes en Côte d’Ivoire

L’ouverture du nouveau centre d’accueil pour femmes victimes de violences marque une lueur d’espoir, selon Madame Nassénéba Touré, Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant. Elle a souligné que les violences faites aux femmes en Côte d’Ivoire revêtent différentes formes, réparties en huit catégories : violences physiques, violences sexuelles, viols, mutilations génitales féminines (MGF), mariages précoces ou forcés, violences psychologiques, privation de ressources et violences numériques (ou cyberviolences). Pour l’année 2024, le système national de suivi a recensé 9 607 cas de violences basées sur le genre (VBG). Ces chiffres incluent notamment 920 viols, 2 030 cas de violences physiques, 25 cas de MGF, 153 mariages forcés, 287 agressions sexuelles, 1 798 violences psychologiques et 4 394 cas de déni de ressources.

Madame Cécile Compaoré Zougrana, représentante résidente du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), a rappelé les résultats de l’enquête démographique et de santé de 2021. Selon cette étude, 30 % des femmes âgées de 15 à 49 ans ayant été mariées ou en couple ont déclaré avoir subi des violences physiques, sexuelles ou émotionnelles de la part de leur partenaire. Une proportion qu’elle juge encore bien trop élevée. Elle a insisté sur le fait que ces chiffres reflètent une réalité douloureuse, derrière laquelle se cachent des vies brisées, appelant à une mobilisation collective. Elle a salué les initiatives du gouvernement ivoirien, rendues possibles grâce à la collaboration entre le ministère de la Femme et ses partenaires. « Grâce à ces actions coordonnées, des avancées concrètes sont observées », a-t-elle affirmé.

Parmi ces avancées, elle a mis en lumière l’ouverture de la Maison des femmes d’Adiaké, qu’elle considère comme une initiative exemplaire. « Ce centre est un symbole fort, un modèle pour le pays et même pour toute la sous-région. En unissant nos efforts, expertises et ressources, nous pouvons dupliquer cette réussite ailleurs et construire une société où plus aucune femme ne subit de violence dans le silence », a-t-elle conclu.

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