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Regard d’un ancien ministre d’Houphouet sur la Première Dame

The Minister Paul Akoto Yao speaks of Dominique Ouattara
Je viens juste d’être appelé à ce micro. Je vais donc laisser parler mon cœur en demandant votre indulgence et votre mansuétude pour ce qui vous paraitra incongru.  Dans notre métier, il y a ce qu’on appelle la rhétorique déclamatoire. Et cela commence toujours par un prologue de discours. Le Général De Gaulle avait dit parlant du Maréchal Pétain que la vieillesse était un  naufrage. Et Don Diègue (Monologue de Don Diègue dans le Cid de Corneille, Ndlr) disait aussi «Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie ! N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? »  Vous venez de nous démontrer, nous autres les anciens que la vieillesse n’est ni un naufrage, ni un ennemi. Bien au contraire, comme le dit l’Evangile, en vieillissant, on se bonifie, on se fructifie en gardant la sève et la même verdeur. Ce qui est une grâce. Donc je dirai ô grâce ! ô gloire ! ô vieillesse amie !  
 
N’avons-nous tant vécu que pour cette ultime et sublime reconnaissance de la nation qui d’habitude se fait post mortem. Je suis au nom de tous ému. Victor Hugo a dit que les émotions n’ont pas de mots. Mais je vais m’efforcer de dépasser l’émotion du jour pour vous parler.Je vais m’adresser d’abord à la Première Dame. Que dis-je à la grande Dame. Madame, nous nous connaissons. Vous êtes grande et ce n’est pas un éloge flatteur. Ce n’est plus de mon âge. Et je ne vois pas à quel prix je le ferai. Vous êtes une grande Dame parce que vous êtes une Dame de cœur. Tout le monde le sait. Ne devient dans la vie que ce qu’on est. Nous qui vous connaissons depuis toujours, nous voyons que vous êtes devenue ce que vous êtes. Et vous avez un époux qui a une chance extraordinaire parce que dans la vie, il y a des femmes qui sont de mauvais génie. Comme ce fut le cas pour Messaline et Agrippine ou l’empereur Ponte. Mais vous, vous êtes ce qu’on peut appeler une égérie telle que fut Aspasie pour Périclès. Vous êtes une égérie parce que vous avez la main sur le cœur. Et ensuite, je l’ai dit la dernière fois, Félix Houphouët-Boigny nous a appris que ce qui compte dans la vie, ce n’est pas d’être riche, mais c’est la bonne renommée. Et la bonne renommée repose sur l’humilité.  Vous êtes une femme d’humilité. Merci pour tout cela. Merci pour être ce que vous êtes. Merci pour ce que vous faites. Et restez ce que vous êtes.  

 

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