Discours
Speeches
Déjeuner de travail des conjoints des Chefs d’Etat et de gouvernement à Deauville
Excellences Mesdames les Premières Dames ;
Monsieur le Directeur Général du Fonds Mondial ;
Monsieur le Directeur Général de l’ONUSIDA ;
Distingués invités ;
Mesdames et Messieurs.
Permettez-moi, avant tout propos de remercier particulièrement la Première Dame de France, Madame Carla BRUNI-SARKOZY pour m’avoir associée à cet important déjeuner de travail.
Le problème de l’infection des mères et des enfants par le virus du VIH/SIDA, est une question particulièrement importante qui touche le monde entier et plus spécialement les femmes.
Chers invités,
Je suis extrêmement peinée par la féminisation de plus en plus croissante de cette pandémie et je voudrais vous présenter la situation dans mon pays.
Les estimations ne sont pas glorieuses, bien au contraire. La Côte d’Ivoire est l’un des pays les plus touchés par l’infection du VIH, en Afrique de l’ouest, avec plus de 4,7% de taux de prévalence.
Depuis 1990, le SIDA est la deuxième cause de mortalité chez les femmes.
En effet, Le taux de prévalence est de 6,4% chez la femme quand il est de 2,9% chez l’homme.
La contamination est encore plus élevée chez les femmes de 30 à 34 ans, avec un taux estimé à prés de 15%.
Par ailleurs, mesdames et messieurs,
chaque année, sur un million (1.000.000) de femmes enceintes on note cinquante mille (50.000) femmes séropositives.
En ce qui concerne les enfants, la transmission du VIH de la mère à l’enfant est de 15 à 30% en l’absence de traitement.
Ce qui entraine malheureusement la mort de près de la moitié des bébés avant leur deuxième anniversaire.
A ce sujet, en 2010, l’ONUSIDA estimait à 480 000, le nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA en Côte d’Ivoire, dont 50 000 enfants.
Parmi ces malades, plus de 190 000 ne bénéficient pas encore du traitement palliatif par manque de moyens.
Ces chiffres montrent que les besoins sont énormes en matière de protection des mères et des enfants contre le VIH. Le Gouvernement Ivoirien et de ses partenaires à permi à plus de 9000 femmes de bénéficier des conseils du dépistage en 2010 et pris leurs résultats et à près de 8000 enfants ont reçu une dose d’antirétroviraux.
Cependant, beaucoup reste à faire.
Pour mieux protéger la mère et l’enfant, plusieurs mesures sont préconisées, à savoir:
- Le renforcement du système de santé pour une amélioration de l’accès et de la qualité des services pour la mère et l’enfant ;
- La multiplication des centres de dépistages pour les enfants ;
- La promotion du dépistage précoce dès la grossesse et dès la naissance de l’enfant ;
- Et l’augmentation des ressources financières allouées à la protection maternelle pour plus d’efficacité.
A côté de cela, excellences mesdames les Premières Dames, notre engagement public et notre soutien à toutes les initiatives et programmes de lutte contre l’infection du VIH chez la mère et l’enfant, constituent un pas décisif vers la résolution du problème, c’est pourquoi, ce déjeuner de travail est à saluer.
Je ne saurais terminer mon propos sans réitérer mes encouragements et ma grande admiration à l’endroit de tous ceux qui œuvrent pour faire reculer la pandémie du VIH/SIDA.
Je vous remercie.