Discours lors de l’atelier sur le renforcement des capacités des professionnels des médias sur le VIH/SIDA

Discours de la Secrétaire Exécutive du Conseil National de Lutte contre le Sida à l’ouverture de l’Atelier sur le renforcement des capacités des Professionnels des médias sur le VIH/SIDA

– Monsieur le Ministre de la Communication, porte – parole du gouvernement, chargé des relations avec le parlement ;

– Monsieur le Coordonnateur Résident du système des Nations Unies, Représentant du Programme des Nations Unies Pour le développement ;

– Monsieur les Directeurs Généraux des Organes de Presse publique ainsi que les chefs des entreprises de presse privée ;

– Mesdames et Messieurs les Représentants des structures impliquées dans la lutte contre le sida,

– Mesdames et Messieurs,

– Chers amis,

– Distingués invités,

Je souhaiterais vous remercier très sincèrement d’avoir bien voulu accepter de participer à l’atelier sur le renforcement des capacités des professionnels des médias sur le VIH/SIDA.

Je voudrais aussi témoigner ma gratitude à l’endroit du Programme des Nations Unies Pour le développement qui dans son domaine de compétence appuie fort longtemps le

Secrétariat Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida dans la mise en oeuvre du Cadre Stratégique National de Lutte contre le VIH/SIDA/IST 2003-2007.

Mesdames et Messieurs ;

Dans le cadre de la réduction de la vulnérabilité au VIH/SIDA/IST au profit des professionnels des médias, un plan d’action est mis en oeuvre par l’Unité de Lutte contre le SIDA du Ministère de la Communication avec l’appui du Secrétariat Exécutif

Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida depuis 2005. Il vise entre autre, à améliorer les connaissances, les attitudes et les pratiques des journalistes face au VIH/SIDA et IST.

Dans ce dispositif, la radio, la télévision, la presse écrite ou les mass médias restent parmi les moyens puissants et les canaux de diffusion les plus populaires pour éduquer et transmettre l’information correcte et mobiliser les populations autour des faits sociaux

tels que le VIH/SIDA. Toutefois, dans notre société, le SIDA continue à être l’objet de graves erreurs d’appréciation, d’une grande ignorance, de crainte. L’absence d’information incite les gens à créer leurs propres réponses, souvent à partir de représentations erronées. Arrêtons –nous une minute pour faire une analyse situationnelle sur les émissions de santé et de VIH/SIDA produites par la presse :

La Télévision congolaise produit deux (2) émissions hebdomadaires dénommées ‘’Prévention du VIH/Sida » et ‘’Santé au quotidien’’. Ces deux émissions permettent d’assurer la prévention du VIH/Sida. Outre ces deux émissions, Télé – Congo produit + également des sketches et des spots sur la prévention du VIH/Sida. Elle a également réalisé deux spots sur la prévention du VIH/Sida.

DRTV produit depuis plus d’une année une émission publique dénommée ’’Communauté et SIDA’’.

La radiodiffusion nationale congolaise, média officiel ‘’Radio – Congo’’ a dans son programme une émission dénommée ‘’Canal Santé’’ qui est le vecteur de lutte contre le Sida dans cet organe public. Des communications sont produites en Français, lingala et

Kituba sur des thèmes ciblés de lutte contre le VIH/Sida. Certaines radios privées (radio Liberté, radio Brazzaville, Canal FM, Radio Digital) animent également de façon ponctuelle des émissions sur le VIH/SIDA, relative notamment à la couverture des campagnes mondiales de lutte contre le Sida.

La presse écrite, notamment le journal ‘’La Nouvelle République’’, structure de mise en oeuvre du plan d’action de lutte contre le VIH/SIDA du ministère de la communication diffuse des messages et des articles sur le VIH/SIDA. L’Agence Congolaise

d’Information, unique agence de presse officielle au Congo aborde assez timidement les sujets relatifs à la lutte contre le VIH/SIDA.

En clair, les journalistes prennent rarement l’initiative de réaliser des reportages, enquêtes et interviews sur le VIH/SIDA déclaré pourtant comme une priorité nationale. Les conditions de travail, le manque d’information, de formation et de spécialisation expliquent en partie cette situation. Comme on peut le constater, la presse nationale (radio, télévision et journaux) ne fait

pas un large écho des événements liés au VIH/Sida. Les informations qui y sont traitées sont épisodiques, ponctuelles et collectées pour la plupart d’entre elles, lors des activités auxquelles des journalistes sont conviés méritent d’être améliorées pour une réponse

adéquate à l’endroit de la population. Il y a donc un besoin urgent et constant de présenter les réalités de cette pandémie

d’une manière claire afin de réduire les craintes, la stigmatisation, la discrimination qui entourent la maladie et de fournir des informations pratiques au profit du public sur les moyens de minimiser les risques d’en être atteints et de se prendre en charge pour qui

sont infectés. C’est à juste titre que cet atelier se propose de combler les déficits informationnels constatés dans la production des émissions, des tribunes et des documentaires diffusés par les radios et les chaînes de télévision congolaise ainsi que leur critique sur le

VIH/SIDA. De même, les professionnels des médias n’ont pas encore bénéficié d’une formation requise en la matière en vue d’assurer la couverture médiatique relatives aux activités VIH/SIDA de qualité.

Mesdames et Messieurs ;

Pour réussir ce grand défi, nous devons disposer d’un ensemble de compétences et de ressources humaines nationales capables de briser ce mythe, ce qui justifie la tenue ce grand atelier à votre profit. Désormais, les journalistes formés au cours dudit atelier

travailleront aux côtés de l’Unité de Lutte contre le SIDA et d’autres structures en vue d’assurer une large couverture médiatique sur la diffusion de l’information relative au VIH/SIDA et d’informer la population sur la pandémie d’une manière plus efficace, qui

sensibilise davantage, qui combat le stigmate qui y est rattaché et donne de l’espoir et renforce la solidarité pour les personnes qui vivent avec le VIH/SIDA » Le CNLS envisage d’appuyer la mise en place d’une plate-forme de collaboration avec

les médias du Congo. C’est pour cela que le partenariat avec les médias qui à terme devrait améliorer la communication entre les médias et le CNLS permettra entre autres de (i)- mener le plaidoyer auprès des rédacteurs en chef en vue d’accorder aux

VIH/SIDA/IST une place de choix dans les différents organes et de (ii)- Favoriser la production de plusieurs émissions et articles bien précis et détaillés sur les questions ayant trait au VIH/SIDA/IST.

Enfin, je reste convaincue que votre participation active à cet atelier sur la communication sur le VIH/SIDA visera à disséminer l’information auprès du public sur les questions actuelles en matière de VIH/SIDA

Un journaliste bien formé en matière de prévention contre le VIH/SIDA peut sauver plus de vies humaines qu’un agent de santé. 

Je vous remercie.