La Première Dame, Madame Dominique Ouattara, Présidente du Comité National de Surveillance des actions de lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants (CNS) a procédé au lancement officiel du programme conjoint des Nations Unies de lutte contre le Travail des Enfants dans la région de la Nawa dénommé : « EnActe: Ensemble pour agir sur les causes profondes du travail des enfants dans la Nawa », le jeudi 13 avril 2023, à la salle des Fêtes du Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire.
Mesdames et Messieurs,
Chers partenaires,
Je me réjouis d’être avec vous ce matin, à l’occasion du lancement du « programme conjoint des Nations Unies de lutte contre le travail des enfants » qui débutera dans la région de la Nawa, en Côte d’Ivoire.
Je voudrais avant tout propos, saluer mes chères sœurs, Mesdames Maimouna Koné, Epouse de Monsieur le Vice-Président, et Florence Achi, Epouse de Monsieur le Premier Ministre, qui sont à nos côtés ce matin.
J’aimerais saluer également, la présence de Monsieur Adama Kamara, Ministre de l’Emploi et de la protection sociale, Président du Comité Interministériel de lutte contre le travail des enfants (CIM) ; ainsi que celle de Madame Nassénéba Touré, Ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant et Vice-Présidente du CIM.
Je salue aussi, Messieurs les Ministres Gouverneurs Beugré Mambé et Philippe Légré ici présents, et je les remercie pour leur soutien à cette importante cérémonie.
J’adresse à présent mes chaleureuses salutations à Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, et chefs de missions diplomatiques, que je remercie ; et tout particulièrement à Madame Francesca Di Mauro, Ambassadeur de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire, ainsi que Monsieur Léo Trembley, Chef de mission adjoint, représentant Madame Anne Lugon-Moulin, Ambassadeur de Suisse en Côte d’Ivoire. Je les remercie pour leur soutien et leur implication dans la mise en œuvre de ce projet d’envergure.
Je voudrais également saluer, mes chères sœurs, Mesdames les Epouses de Ministres, ainsi que Mesdames les Ambassadrices qui sont à nos côtés ce matin. Merci de votre présence.
Mes salutations vont aussi, à Monsieur le Ministre Alain Donwahi, Président du Conseil Régional de la Nawa, que je remercie d’être à nos côtés.
Je salue et remercie à présent, Monsieur Marc Vincent, représentant résident de l’UNICEF, ainsi que Monsieur Frédéric Lapeyre, Directeur Pays de l’OIT et Monsieur David Preux,onsieur David Preux, Chef de mission de l’OIM, qui pilotent la mise en œuvre du projet que nous lançons aujourd’hui. Et avec eux, tous les représentants des organisations du système des Nations Unies.
Je salue également l’ensemble des autorités préfectorales, administratives et politiques qui ont effectué le déplacement à l’occasion de cette cérémonie. Je remercie tout particulièrement Messieurs les préfets qui sont venus très nombreux ce matin.
Je profite de cette occasion pour avoir une pensée pieuse pour feu le Ministre Messamba Koné, Préfet de la Nawa qui vient malheureusement de nous quitter. Je vous prie d’observer une minute de silence en sa mémoire.
A ces salutations, j’associe le Dr Koffi Ngoran Directeur Général Adjoint du Conseil du Café Cacao, airecteur Général Adjoint du Conseil du Café Cacao, ainsi que tous les partenaires du CNS et du CIM qui nous accompagnent quotidiennement dans notre combat contre le travail des enfants en Côte d’Ivoire.
Je voudrais saluer aussi, toutes les autres personnalités ici présentes, en particulier Madame Nelly Ouassenan, troisième adjointe au Maire de la Commune de Cocody, que je remercie pour son chaleureux mot de bienvenue.
J’adresse enfin mes salutations à nos respectés chefs traditionnels et religieux, qui nous entourent de leurs prières et de leurs bénédictions, comme à chaque occasion.
Mesdames et Messieurs,
Comme vous le savez, la question de la lutte contre le travail des enfants est au cœur de nos préoccupations depuis de nombreuses années.
C’est dans l’objectif d’apporter une réponse efficace à cette problématique, qu’en 2011, dès son accession au pouvoir, mon cher époux, le Président Alassane OUATTARA, a créé le Comité National de Surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS) et le Comité Interministériel de lutte contre le travail des enfants (CIM). Ces deux comités ont pour mission de coordonner les actions nationales de lutte contre le travail des enfants dans notre pays.
En tant que Présidente du CNS, je me suis personnellement impliquée quant à la résolution de cette problématique, qui affecte la vie et l’épanouissement de nos enfants. Ainsi, depuis 2011, grâce aux efforts conjoints du gouvernement ivoirien et de l’ensemble de nos partenaires, nous avons pu mettre en place trois plans d’actions nationaux :
-2012-2014 avec un budget de 13.7 milliards de FCFA exécuté à plus de 90% des activités planifiées
-2015 – 2017 avec un budget de 12.9 milliards de FCFA exécuté à plus de 73.9% des activités planifiées
-Et 2019-2023, avec un budget de plus de 76.1 milliards de FCFA, qui est en cours d’implémentation.
Ces trois plans d’actions ont servi de boussole à toutes les actions que nous avons menées dans le cadre de la lutte contre le travail des enfants dans notre pays. Ces actions ont permis de réaliser d’énormes progrès en matière de prévention, de protection de nos enfants et en ce qui concerne la répression des trafiquants.
Cependant, de nombreux défis restent encore à relever. A ce jour, de nombreuses initiatives privées ont vu le jour, en particulier dans la région de la Nawa. Mais ces initiatives et les actions qui s’y rattachent se font de manière fragmentaire et dispersée, ce qui dilue leur efficacité.
C’est pourquoi, je me réjouis du lancement de ce programme conjoint des Nations Unies de lutte contre le travail des enfants, baptisé : “Ensemble pour Agir sur les causes profondes du travail des enfants dans la Nawa”, auquel j’adhère pleinement. En effet, la Nawa est une grande région productrice de cacao où le risque de travail des enfants est très élevé. Il apparaissait donc urgent de coordonner toutes ces actions, afin d’en tirer le meilleur bénéfice pour nos populations, particulièrement nos enfants menacés par le risque du travail des enfants.
Cette initiative vient donc appuyer les actions déjà mises en œuvre par l’Etat de Côte d’Ivoire et ses partenaires, en accentuant la coordination entre les acteurs engagés dans la lutte contre le travail des enfants, en vue d’obtenir de meilleurs résultats.
J’aimerais à cet effet, adresser mes sincères remerciements aux agences des Nations Unies, tout particulièrement à l’UNICEF, l’OIT et l’OIM qui sont à l’initiative de ce programme conjoint, avec l’appui financier de l’Union Européenne et de la Coopération Suisse à hauteur de neuf millions de dollars américains, soit environ cinq milliards et demi de francs CFA pour la lutte contre le travail des enfants en Côte d’Ivoire. Ce programme contribuera à la mise en œuvre du plan d’action et de la stratégie nationale du cacao durable.
Mesdames et Messieurs,
A ce stade de mon propos, j’aimerais remercier tous nos partenaires engagés à nos côtés dans ce combat depuis de nombreuses années. Je pense au Conseil du café-cacao, aux membres du corps préfectoral, aux travailleurs sociaux, aux inspecteurs du travail, aux policiers, aux gendarmes, aux entreprises du cacao et du chocolat, aux partenaires sociaux, aux acteurs communautaires et associatifs, aux organisations de la société civile nationales et internationales et aux coopératives de producteurs de café-cacao pourux organisations de la société civile nationales et internationales et aux coopératives de producteurs de café-cacao pour leur apport appréciable dans ce combat. Je vous demande de les applaudir très fort.
A tous nos partenaires, je voudrais lancer un appel à davantage de collaboration pour qu’ensemble, nous parvenions à atteindre nos objectifs qui sont :
– D’accroitre le taux de scolarisation des enfants âgés de 6 à 16 ans,
– De continuer à faciliter l’accès des populations vulnérables aux services sociaux de base et à la protection sociale,
– De poursuivre notre lutte contre la pauvreté des ménages et améliorer les conditions de vie des plus démunis,
– De favoriser l’extension du système de suivi du travail des enfants (SOSTECI) à l’échelle nationale,
– Et enfin, de renforcer nos actions de lutte contre la traite transfrontalière des enfants et le trafic illicite des migrants
Car c’est en intervenant ensemble dans tous les secteurs d’activités à forte prévalence du travail des enfants, que nous parviendrons à éliminer durablement le travail des enfants en Côte d’ivoire.
C’est sur ces mots que je lance le programme conjoint des Nations Unies : “Ensemble pour agir sur les causes profondes du travail des enfants dans la Nawa”.
Je vous remercie.
