Mon discours lors de ma rencontre avec les Producteurs cacao

La Première Dame, Dominique Ouattara, Présidente du CNS a organisé le samedi 18 Mai 2014 à San-Pedro, en collaboration avec Le Conseil du Café-Cacao, une rencontre de sensibilisation et d’échanges avec les producteurs de café-cacao de Côte d’Ivoire.

A cette occasion, Mme Dominique Ouattara a invité les planteurs à éradiquer la traite et le travail des enfants dans les plantations de café et de cacao. Nous vous proposons l’intégralité de son discours.

Je voudrais vous remercier pour le chaleureux accueil que vous m’avez réservé aujourd’hui et vous dire combien je suis heureuse de vous retrouver, dans notre belle ville de San-Pedro.

Avant tout propos, je voudrais vous transmettre les salutations de mon cher époux, le Président Alassane OUATTARA, qui m’a demandé de vous saluer chaleureusement. A présent, je voudrais remercier les personnalités qui nous font l’amitié d’être avec nous aujourd’hui:

– Monsieur le Ministre d’Etat Moussa DOSSO, Président du Comité Interministériel ;

– Monsieur le Ministre Mamadou Sangafoa Coulibaly, Ministre de l’agriculture ;

– Madame la Ministre Anne OULOTTO, vice-présidente du Comité Interministériel ;

– Monsieur le Président Lambert KONAN KOUASSI, PCA du Conseil Café-Cacao.

– Et Madame Massandjé TOURE Litsé, Directrice Générale du Conseil Café-cacao, avec qui nous sommes en partenariat pour cette activité, je vous demande de les applaudir bien fort.

Je salue également, messieurs les ambassadeurs de Belgique et de France. Ainsi que le chargé d’affaire de l’Ambassade des Etats Unis. Merci d’avoir effectué le déplacement jusqu’à San-Pedro, pour marquer le fort intérêt que vous portez à la lutte contre le travail des enfants.

Votre présence est très appréciée. Je voudrais également remercier monsieur le Préfet de région, monsieur le Président du Conseil Régional et monsieur le Maire de San-Pedro qui ont organisé ce magnifique accueil, ainsi que toutes les autorités administratives et politiques qui sont venues nous soutenir.

Enfin, je remercie nos distingués chefs religieux et traditionnels, venus nous apporter leurs bénédictions. A vous, chers frères et sœurs producteurs de café et cacao, Je voudrais dire toute ma joie de vous rencontrer aujourd’hui et vous remercier d’avoir répondu si nombreux à notre appel. Tout d’abord, je suis venue vous rendre hommage pour le travail remarquable que vous réalisez, et qui fait de vous, les piliers de notre économie.

En effet, vous êtes au moins huit cent mille producteurs à travailler dans le secteur café-cacao, et vous faites vivre plus de 8 millions de personnes en Côte d’Ivoire. J’ai tenu à vous rencontrer aujourd’hui chers parents, pour échanger sur les actions menées afin que votre travail soit reconnu à sa juste valeur.

Chers frères et sœurs,

Lorsque votre frère, le Président Alassane OUATTARA a été élu à la tête du Pays, il a été informé que des menaces de boycott planaient sur le cacao ivoirien. Ces menaces étaient dues à des constats d’utilisation d’enfants dans nos plantations et nos paysans risquaient d’être mis à l’index si rien n’était fait.

C’est ainsi que, sachant mon intérêt personnel pour les enfants, le Président de la République m’a confiée la mission bénévole de mettre en place et de diriger le Comité National de Surveillance.

Le CNS a pour mission de suivre et d’évaluer les actions du gouvernement en matière de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants. Il travaille conjointement avec le Comité Interministériel regroupant plusieurs Ministères et dirigé par le Ministre d’Etat, Moussa DOSSO.

Le CNS et le Comité Interministériel veillent donc à ce que les enfants ne soient pas exploités et soumis à des travaux dangereux. Mais bien souvent, notre démarche n’est pas bien comprise par tous. C’est pourquoi, chers frères et sœurs,

je voudrais vous rassurer et vous dire que tout ce que nous faisons a pour but de vous aider. Personnellement, je défends votre cause et je ne veux pas que le travail remarquable que vous faites soit remis en cause à cause du problème du travail des enfants. Soyez rassurés. Il ne s’agit pas pour nous d’empêcher les enfants d’apprendre le métier de leurs parents, mais plutôt, de leur permettre d’aller d’abord à l’école.

Chers parents,

Je voudrais vous demander de me faire confiance. Je suis votre fille, votre sœur, votre avocate et, je veux qu’ensemble, nous éliminions le travail des enfants. Mes chers frères et sœurs, Je sais que parfois, vous manquez d’écoles à proximité de vos plantations.

C’est l’une des raisons essentielles du travail des enfants. Pour remédier à cela, le CNS et le Comité Interministériel, encouragent nos partenaires et toutes les sociétés de l’industrie cacaoyère à construire des écoles partout où le besoin se fait sentir.

Nous insistons également sur l’amélioration de votre productivité, en demandant à nos partenaires de vous apporter tout le soutien nécessaire à cet effet. A ce titre, je voudrais féliciter le Conseil Café Cacao pour les importantes réalisations faites pour le bien-être des populations rurales.

Je vous demande de les applaudir bien fort.

Mesdames et messieurs,

Chers frères et sœurs,

Depuis que nous avons entrepris ces actions contre le travail des enfants, le Gouvernement d’Etat Américain a revu son jugement sur notre Pays. Nous avons été reclassés de la catégorie 2 sous surveillance à la catégorie 2, ce qui veut dire que les efforts de notre Pays en matière de lutte contre le travail des enfants sont reconnus.

C’est une avancée encourageante. Cependant, nous devons faire davantage d’efforts et nous mobiliser tous autour de ce problème grave. J’invite donc chacune et chacun d’entre vous à veiller à ne pas utiliser les enfants comme main d’œuvre dans les plantations car, cela peut nuire au fruit de votre travail et à l’image de la Côte d’Ivoire.

Chers frères et sœurs,

Je vous remercie de m’avoir écoutée. Je souhaite que les échanges qui vont suivre vous permettent de donner vos avis et observations sur l’importante question de la lutte contre le travail des enfants.

Je vous remercie.