Discours

Speeches

Premières Dames des pays membres du groupe Afrique de l’OCI

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Mesdames les Premières Dames,

Mesdames et Messieurs,

Je voudrais avant tout propos, saluer ma chère sœur, Madame Sika KABORE, qui nous reçoit pour cette rencontre sous régionale de haut niveau, ainsi que toutes mes sœurs Premières Dames réunies ici ce matin.

Je tiens à saluer également, l’Organisation de Coopération Islamique et la Banque Islamique de Développement, qui co-organisent cette importante initiative en faveur de la lutte contre le cancer ; ainsi que toutes les personnalités présentes à ce séminaire.

Mesdames et Messieurs,

Comme vous le savez, le cancer est une maladie grave qui affecte les populations de tous les pays, et l’Afrique n’en est pas épargnée. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, le cancer est la deuxième cause de décès dans le monde, après les maladies cardiaques, et cette maladie fait environ 8.8 millions de morts par an dans le monde.

Selon le Centre International de Recherche sur le Cancer, 60% des nouveaux cas de cancer surviennent dans les pays en développement.

Et la situation est d’autant plus inquiétante que sur notre continent, la majorité des personnes malades n’ont pas accès à un traitement et à une prise en charge adéquats.

En Côte d’Ivoire, chaque année, il y a 15 000 nouveaux cas de cancers enregistrés, dont 8 000 cas chez les femmes, avec un âge moyen de 47 ans.

Dans 75% des cas, il s’agit malheureusement de découvertes tardives avec une mortalité élevée. Le cancer est donc un véritable problème de santé publique dans notre pays, comme partout ailleurs en Afrique.

Mesdames et Messieurs,

C’est fort de ce constat, que la Côte d’Ivoire a entrepris de nombreuses actions, en vue de lutter efficacement contre le cancer.

A cet effet, le Gouvernement a élevé cette problématique au rang des priorités nationales en créant en 2008, le Programme National de Lutte contre le Cancer qui a pour but de contribuer à réduire l’impact de la maladie cancéreuse par des activités de types préventifs, curatifs et de recherches.

La mise en œuvre des activités de ce programme a permis d’enregistrer les résultats suivants :

Au niveau de la prévention primaire et secondaire :

1.500.000 femmes ont pu être touchées par les activités de sensibilisation sur les cancers du sein et du col de l’utérus.

16.000 jeunes filles ont été vaccinées contre le Human Papilloma Virus (HPV), qui est dans de nombreux cas, à l’origine du cancer de l’utérus.

– et 50.000 femmes ont été dépistées des cancers du col de l’utérus et du sein dans plusieurs districts sanitaires du pays.

Au niveau du renforcement des capacités, ce sont 300 personnels de santé qui ont été formées pour la prise en charge du cancer. Par ailleurs, un diplôme d’oncologie médicale a été mis en place en Côte d’Ivoire depuis 2016, ce qui permet d’augmenter le nombre de spécialistes dans ce domaine.

Au niveau de l’amélioration du plateau technique, la Côte d’Ivoire a procédé à l’acquisition d’appareils spécifiques au diagnostic et au traitement des affections du sein et autres spécialités.

En ce qui concerne les soins curatifs, ces dernières années, le Gouvernement ivoirien a subventionné le traitement médical des personnes souffrant de cancers, ce qui a permis une réduction importante des coûts des médicaments.

Par ailleurs, un premier Centre National d’Oncologie Médicale et de Radiothérapie de Côte d’Ivoire très moderne et doté d’une technologie de pointe, a été inauguré le 18 décembre 2017 par le Président de la République Alassane OUATTARA, contribuant ainsi, à une meilleure prise en charge des patients souffrant de cette maladie.

Cet établissement compte en son sein une unité de radiothérapie, ainsi qu’une unité d’oncologie médicale et un laboratoire, en plus d’une pharmacie appropriée aux besoins spécifiques des patients.

D’autres projets de construction d’un Centre Régional d’Oncologie à Grand-Bassam en partenariat avec la République de Corée, et de deux Centres de Radiothérapie à Bouaké et à Daloa sont également en cours.

Mesdames et Messieurs,

Dans notre pays, le cancer des enfants représente 5% de tous les cas de cancers enregistrés chaque année.

C’est pour cette raison que j’ai souhaité que l’hôpital Mère-Enfant de Bingerville, construit par ma Fondation Children of Arica, et inauguré en mars 2018, soit doté d’une aile d’oncologie pédiatrique, afin de pourvoir dispenser des soins adaptés aux enfants atteints de cancer.

Les enfants peuvent y suivre tant des traitements chimiothérapiques lourds, que des traitements ambulatoires de jour, et pourront bientôt bénéficier de la maison de vie qui est en train d’être construite par la Fondation Lalla Salama du Maroc, en partenariat avec la Fondation Children of Africa.

Dans cette même optique, j’ai aussi posé des actes en faveur des enfants malades du cancer, par la création d’espaces récréatifs dans les services d’oncologies pédiatriques de plusieurs hôpitaux.

Mes chères sœurs,

Mesdames et Messieurs,

La lutte contre le cancer est un sujet de la plus haute importance pour nos pays, et j’ai fois qu’en unissant nos efforts, nous parviendrons à réduire considérablement ses effets sur nos populations.

Je vous remercie.

 

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