Discours

Speeches

5 ème réunion annuelle des Premières Dames du forum de Crans Montana

Excellences Mesdames les premières dames,

Madame le Directrice Générale de l’UNESCO,

Monsieur le Directeur Général de L’ISESCO,

Honorables invités.

Il m’est agréable de prendre la parole dans le cadre de la 5e réunion annuelle des premières dames du forum de Crans Montana.

J’apprécie à sa juste valeur l’honneur qui m’est fait, par cette invitation, de vous exposer l’approche ivoirienne de la promotion de la femme.

J’ai foie que le trait d’union qui nous lie, nous garantira des  échanges de connaissances et de compétences susceptibles de renforcer nos efforts solitaires en matière de promotion de la femme.

Françoise DOLCO qui disait bien, je cite : «  tout groupe humain prend sa richesse dans la communication, l’entraide et la solidarité visant à un but commun : l’épanouissement de chacun dans le respect des différences ». Fin de citation.

Monsieur le Président,

Madame la Directrice Générale de l’UNESCO,

Monsieur le Directeur Générale de l’ISESCO,

Recevez mes vives félicitations pour avoir choisi un thème qui traduit bien notre volonté collégiale d’œuvrer à la  reconnaissance des droits de la femme et à son acceptation  comme acteur central de développement dans le monde et tout particulièrement dans les pays du sud.

En effet, si nos stratégies respectives de valorisation de la gente féminine divergent, nous nous accordons tous sur un fait : la bravoure, l’abnégation et le don de soi des femmes mais aussi leurs difficultés sont identiques aux quatre coins du monde,  de ce faite, des échanges de bons procédés seraient bénéfiques à tous.

Monsieur le Président, honorables invités, la crise que traverse mon pays à durement affecté la population mais les femmes et les enfants en payent le plus lourd tribu car ils sont parfois victimes d’abus et d’exactions au mépris des règles élémentaires des droits de l’homme. Aussi voudrais-je profiter de cette prestigieuse tribune, pour faire un plaidoyer en faveur de la protection des femmes et des enfants en période de conflits.

Honorables invités,

L’histoire de l’humanité foisonne d’héroïnes célèbres telles que la Reine POKOU. Abla POKOU, symbole du bon de soi de la femme, Abla POKOU,  cette  princesse ashanti du royaume de Koumassi qui, à la suite de querelles de succession dû fuir le Ghana avec une partie de son peuple pour échapper à une mort certaine. Ils prirent la route du nord, celle de la Côte d’Ivoire actuelle. Cependant, au cours de leur fuite, ils furent stoppés par la furie du fleuve Comoé, qui exigeait de recevoir en offrande ce que le peuple avait de plus cher. Sans hésiter les femmes se séparèrent de leurs bijoux, les hommes de leurs plus belles bêtes, mais le fleuve ne se calmait pas. La reine compris alors que le sacrifice suprême pour la survie son peuple, devait être le sein. C’est ainsi que la mort dans l’âme, elle offrit son fils unique au fleuve. Le déchirement de cette femme, si grand soit-il demeure à ses yeux, secondaire par rapport au sens du devoir de la reine et vous le savez, toutes les femmes sont des reines.

Je pense notamment, à ces milliers d’héroïnes du quotidien,  qui portent le monde à bout de bras, se lèvent aux aurores, ne connaissent ni repos ni cadeaux  et qui acceptent de faire le sacrifice de leur vie pour soutenir le monde.

Ces femmes sont, à l’image de la  reine POKOU, les fers de lance du développement de leur communauté et méritent l’admiration et le soutien de tous. Pourtant l’analyse des indicateurs de pauvreté nous révèle bien que les femmes sont les plus défavorisées. On parle même de féminisation de la pauvreté.

Il est donc impérieux, pour corriger cette injustice, de créer des cadres politiques, sociaux et économiques à même de permettre aux femmes de réaliser leur plein potentiel.

Mesdames et messieurs, ne pensez vous pas comme  STENDAL que : « L’admission de la femme à l’égalité parfaite, serait la marque la plus sûre de la civilisation et elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain. » ?

Pour ma part, c’est avec une réelle satisfaction que je note quelques avancées notables dans le cadre de la promotion de la femme.

En effet, en mars 2010, les membres du Comité de pilotage chargé de l’Événement de haut niveau de Bogotá sur la coopération Sud-Sud et le renforcement des capacités, ce sont engagés entre autre, à s’attaquer aux défis de portée mondiale qui commencent à se poser au développement, en reconnaissant notamment que l’égalité entre femmes et hommes, est une des conditions essentielles pour produire des effets durables sur la vie des personnes, en particulier des populations pauvres et marginalisées .

Pour sa part, le gouvernement ivoirien, c’est engagé à rehausser le rôle des femmes en leur permettant de jouer un rôle accru dans la vie sociopolitique.

En cela, je me réjouie de ce que la question des  quotas permettant de garantir une participation plus significative des femmes dans tous les domaines de la vie, ait eu un écho favorable auprès du gouvernement. Car malheureusement, du faite de leur faible représentativité dans bon nombre de secteurs clés, les femmes deviennent des acteurs dont les contributions sont parfois invisibles.

C’est pourquoi, la proposition d’un projet de loi tendant vers la parité systématique hommes / femmes dans la vie politique et aux postes à responsabilité qui sera faite, sera pour nous un pas de géant et marquera le printemps de changements notables dans notre pays.

Toutefois, un autre secteur, et non des moindre, sur lequel nous comptons accentuer notre action est, la barrière socioculturelle.

Les préjugés  socioculturels sont un levier essentiel  qu’il faut arriver à bouger, car la plupart de nos sociétés africaines font de la femme le sexe faible, ou l’être inférieur et lui barrent la route de la connaissance et à l’éclosion de ses potentialités.

Organisons des formations politiques et civiques visant à faire respecter la femme par l’homme et stimulons la créativité des femmes.

Au plan économique, nos bravent femmes sur les marchés, dans les champs et dans les commerces, manquent parfois d’aides économiques substantielles.

A cette effet, le Président de la République de Côte d’Ivoire, SEM Alassane OUATTARA, prévoit des lignes de crédits au financement des projets portés par les femmes d’une valeur de 50 milliards de Francs CFA et un programme de développement de la micro finance qui sera mis en place sur toute l’étendue du territoire. Ces appuis financiers visent à terme, une autonomisation économique des femmes.

Nous soutenons aussi nos sœurs grâce au fond Dominique OUATTARA, qui est un fond de soutien aux initiatives féminines. ( mécanismes, résultats) Au nombre des bénéficiaires, nous avons les  femmes de la région du Bafing qui ont reçu une broyeuse, dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Celles de la sous préfecture de Foungbésso ont reçu une décortiqueuse de riz ; dans le village de Moussadougou, c’est un don de matériel agricole qui a été fait.

De nombreux autres projets ont été réalisés au bénéfice des femmes, et des enfants.

La scolarisation étant la clé du développement, nous avons axé notre politique d’aide aux enfants sur cet aspect de leur socialisation, avec un accent particulier sur le cas de la petite fille. Des milliers de kits scolaires ont été distribués chaque année aux enfants les plus défavorisés.

Mesdames les Premières dames, chers sœurs, la coopération sud-sud, par ses mécanismes de partenariats et d’échanges de compétences, nous offre l’opportunité de nous serrer les coudes pour notre cause commune.

Je voudrais vous rassurer quand à mon engagement à œuvrer pour la promotion de la femme en Côte d’Ivoire. la crise qu’a connu mon pays à accentuer les Je suis certaine que je sortirai de cette réunion enrichie de vos formidables expériences et de la certitude que nous femmes, avons le pouvoir de changer les choses.

 

 

 

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